A la lecture de ce psaume 133, je vois un parallèle entre la dévotion envers Dieu à l’époque du Temple et notre fraternité en Franc-maçonnerie.
Notre BAF G:. B:. dans sa planche introductive commentant ce psaume, insistait sur la difficulté toute particulière d’appréhender la lecture hébraïque.
Il est en effet constaté que non seulement un mot peut avoir plusieurs traductions, mais que l ‘alphabet ne compte aucune consonne, que chaque lettre est aussi un chiffre, que l’on peut jouer avec la permutation de ces lettres. Cela pour en arriver à la conclusion qu’à l’époque de l’édification du Temple seuls les rois, les princes et les prêtres pouvaient accéder à cette connaissance. Ils composaient donc l’élite sachant ou à tout le moins un cercle fermé d’initiés.
Ne sommes nous pas nous même des initiés ?
L’huile consacrée qui oint le corps d’Aaron, le grand prêtre, le recouvre de la tête aux pieds puisqu’elle descend sur son visage et sur sa barbe. Elle est parfumée et revêt ce dernier d’une enveloppe qui l’isole du monde profane pour entrer en communion avec Dieu. Cette huile parfumée lave aussi le corps et l’esprit du prêtre étape indispensable lorsqu’on va s’adresser à Dieu.
Ne faisons nous pas la même démarche en nous isolant dans nos temples à l’abris des regards extérieurs ? En nous revêtant de nos décors tous semblable au même grade, et ne portons nous pas des gants blancs signe de pureté ?
C’est bien ainsi que nous nous présentons en loge sous le regard du roi Salomon qui préside les tenues.
Nous sommes tous semblables vu de l’extérieur mais tellement différent et complémentaire à l’intérieur de chacun de nous. C’est cette fraternité qui nous uni, qui nous rend complémentaire et qui fait taire notre égo.