La renaissance de l’Ancienne Maçonnerie d’York,
Maçonnerie de la Marque et de l’Arc Royal
au sein du Grand Orient de France
Le 6 septembre 2002, notre Très Illustre Frère Grand Maitre Alain Bauer a fait ratifier par le Convent le protocole d’accord entre le Grand Orient de France et le Suprême Grand Chapitre de l’ancienne Maçonnerie d’York et de l’Arc Royal du GODF, actant ainsi la renaissance de la pratique des rites de la Marque et de l’Arc Royal en son sein.
Cette renaissance avait pour objectifs :
– de donner toute sa valeur au patrimoine initiatique du Grand Orient de France par la connaissance des rites dits « anglais », qui sont très largement pratiqués dans le monde.
- de permettre aux Frères et Sœurs de poursuivre leur chemin après la maîtrise, gage d’un approfondissement de la culture initiatique qui fait l’originalité de la Franc-maçonnerie, dans le respect de ses valeurs et de ses règles, notamment le principe de la liberté de conscience propre au Grand Orient de France
Cette renaissance, fruit d’une volonté obédientielle, s’inscrivait dans une politique globale du Grand Orient de France comme l’a rappelé Alain Bauer le 19 février 2022, lors du colloque organisé rue Cadet pour son 20e anniversaire :
« Voici un peu plus de vingt ans, avec Philippe GUGLIELMI, Roger DACHEZ et Pierre MOLLIER, nous avons entrepris de rétablir le Grand Orient de France dans la fonction naturelle d’Obédience nationale, centre de l’Union pour la France, et repris l’extraordinaire travail entamé par ROETTIERS de MONTALEAU avec la Chambre des Grades à partir de 1782. » […].
« Redevenir une Puissance Symbolique Régulière Souveraine impliquait de revenir à ROETTIERS de MONTALEAU, qui avait tout compris de la dimension symbolique comme géostratégique du problème. Il fallait retrouver « tous les rites et systèmes connus » dans une architecture de Grand Orient et pas de Grande Loge, une souveraineté des Ateliers et du Convent, des Ateliers de perfectionnement « à côté » (comme disent justement si bien les anglais) et pas « au-dessus. Il fallait pour cela redonner son indépendance naturelle au Régime Rectifié, retrouver l’espace des rites Égyptiens, réanimer les rites Emulations, York, Ark Royal, le fameux « style Anglais » ».
Depuis le milieu du XVIIIe siècle et jusqu’à la fin du XXe, le REAA a été le seul à s’être développé éclipsant tous les autres. Ce n’est qu’à partir de la fin du XXe siècle que l’on a assisté au réveil des autres juridictions.